
« C’est la fragilité de l’homme qui me hante et la difficulté de prendre en charge son destin par rapport à ses rêves… » répondait Franta à propos de son travail d’artiste. Je vois le monde un peu comme on voit l’incroyable. Ce monde vibrant, habité par le vivant et la mort, nourri de passions, fragile dans son incarnation, puissant dans sa régénération, son adaptabilité. Le drame côtoie le réjouissant, la velléité le courage, le sublime l’ordinaire. La poésie est là, dans ces interstices. Elle est le cri. Elle est le chant. La fulgurance de l’instant qui se dévêt des convenances, des certitudes.
Le monde est multiple. Question de perception. Il dépend de mon regard, de mon attention, de mes attentes. Il y a autant de mondes qu’il y a d’êtres. Le monde de l’homme du désert se mesure différemment du monde de l’homme de New York. Ils n’invoquent pas les mêmes dieux, ne réclament pas les mêmes espérances. Il leur arrive parfois de se rejoindre dans l’émotion devant le passage d’une comète dans la nuit. La peinture est une comète. « La beauté de la vie, l’énergie de la vie ne sont pas de l’esprit, mais de la matière. » J.M.G. Le Clézio, l’extase matérielle.
...Mes supports de travail se nourrissent d’abord de matières pour devenir alors terrains d’explorations et de rencontres. Le thème ou sujet, passé ou non par le dessin, se réinvente dans ces combinaisons de formes, ouvre de nouveaux chemins de réflexions, d’émotions, provoque l’instantanéité, s’amplifie…
Né en Lorraine, Bernard Jannemin vit et travaille en Bretagne depuis 1979.
Série Scènes « Prélude » Acrylique et Collages sur Toile - Encadrement Bois - 100x100 cm - 2024 || Travail exposé à la galeria Vearte (Alicante-Espagne)
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